La gourmandise de la volupté volumineuse rend joyeuses les pupilles gustatives des regards égarés.
Il faut apprendre à se perdre pour accepter les voyages fugueurs des morceaux de nos corps.
Il faut apprendre à se retrouver pour déguster l’alléchante rondeur des KO du monde.
Il est possible d’apprendre sans comprendre que l’extase s’entend, que d’entendre l’extase s’apprend sans comprendre.
Devenir un observateur aux pupilles remplies du vertigineux vide du sommet des hauteurs, du trop plein silencieux des invitations au bonheur, garde nos radars en alerte.
C’est affamés de vider le rien qui chahute nos envies de gloutonner l’espace du gris urbain que nos yeux deviennent plus grands que le ventre.
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Texte de Babouillec
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Quels chemins prennent les aléas de nos humeurs tiraillées entre le chaud et le froid, plombées par le poids de la boite à outils.
Le marteau de nos errances.
Cloués au sol à la recherche de la poudre de Perlimpinpin pour franchir la ligne de démarcation inscrite dans le ciel, le rêve monte dans la tête. Ce gros caillou que tu traines partout avec toi t’empêche de voir la lune.
Petit enfant de la banlieue est, du côté ouest de la pensée, largué au nord de tes idées,
dis -toi que le soleil brille pour tout le monde.
Que dans chacune des têtes plantées sur le clou du mystère se balance une bouée de sauvetage dans laquelle tu peux poser tes rêves, sauver tes envies de liberté de se noyer, baigner tes fantaisies et raconter des histoires d’amour.
Allongée sur l’eau qui dort, ballotée dans le flux et reflux divagant des questions des eaux pressants les réponses, tu accroches la couleur à ton pinceau et tu te laisses flotter loin de la tourmente.
Le bleu du ciel que tu inventes pour cacher les bleus de ton cœur,
Le rouge du soleil couchant que tu inventes pour cacher le rouge de ta colère.
Le blanc du lever de la lune que tu inventes pour cacher le blanc de ta misère,
Illuminent le gris de la matière
Et dans l’apothéose
Des illustrations éphémères
La vie s’habille en panthère rose
Légèreté poids plume
Des esprits dans la lune….. _____
Texte de Babouillec
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Murs peints
Ça n'est pas rien votre intervention.
Voir votre irruption sur le mode graphique dans le domaine urbain.
Vous avez ajouté à ce qui valait comme prémices et indiscrétions sur nos murs corrompus par tant de réclamés.
Tout est dans l'enfance , on n'en sort jamais.
On se referme plus tôt sur l'âge adulte jusqu'à sentir le renfermé.
Et, même si ce monde de l'illustration murale est devenu une facilité, un exutoire, sans exercices d'admiration,vous avez mis la barre très haut dans le gigantisme,dans l'image parlante aussi intéressante vue d'avion à déchiffrer que l'auraient pu être ces sculptures peintures bas reliefs du Machu-pichu. _____
Texte de Denis Lavant
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Les sols/toits legendes diverses
Contrepoint
Car il en faut un toujours un.
Car sans ce fameux contrepoint pas de mise au point
Donc pour faire le contrepoint- ce point encontré, grave - un point d'ogre pour le nommer ainsi.
Aller dans l'énorme comme dans l'énormité que ce soit au plus petit ou au plus grand, celui la faisant contraste avec cette autre.
Tenter d'être simplement sans double fond ,
Es tu assez grand pour ça ou bien assez petit?
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Texte de Denis Lavant
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finition/fin du livre
Peut-être que ce que vous faites, avec cet esprit gémellaire et différent, est la plus belle manière d'être et de capter le monde, la seule capacité à engranger la vérité vibrante.
Peut-être que cette alchimie de vous deux-quatre, est le meilleur que nous pouvons espérer. Parce que cette parole silencieuse nous remet en face de notre condition de mortels gigantesquement nains.
Mais tout est relatif. _____
Texte de Denis Lavant
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Textes et illustrations du livre «Comme des Fourmis» aux Éditions Alternatives
Créations picturales et photos : Emile Parlefort / Ella & Pitr
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