Des confins de ton imagination
T’en souviens-tu de ce bateau qui
l’autre nuit volait dans ton rêve ?
Il semblait revenu des lointains
Il avait dû en croiser des ports
chargé qu’il était jusqu’à la gueule
de tant de gens rencontrés
On aurait dit une nouvelle arche
Au fil du temps il transportait
de nouvelles histoires, une autre histoire
Il repartait pour d’autres ailleurs
Cour des miracles aux éclats
Une étrange folie semblait l’envahir
Du haut de son mât, tu jubilais
« Droit devant » disait le capitaine
« Vers où, vers quoi » s’inquiéta la chanteuse
« Vers ces îles du milieu du monde
où ne chante que le silence » répondit l’écho
Balivernes de balivernes et tu le savais bien
Dans ces îles silencieuses de l’autre côté du monde
les grands navires ne peuvent accoster
Les passagers doivent continuer à vivre
et à danser au large à tout jamais
T’en souviens- tu de ce bateau qui
l’autre nuit volait dans ton rêve ?
Ne ressemble-t-il pas à celui qui vogue
depuis toujours
dans les confins
de ton imagination ?
Notes de Plein Ciel
Plein soleil, jupes légères
Clapotis d’un bassin nénuphar
Nous les écoutions, double tempo
Notes de loup, swing papillon
La musique de la mer
s’endormait sur la terrasse
Notes étranges pleines de nous
Nous trinquions d’un verre de lumière
quand soudain sa guitare se mit à parler
Oui je vous le dis , croyez- moi
sa guitare parlait d’un Sahara lointain
Ses doigts voltigeaient de poussières
défiant les allées et venues des enfants
Sa main profonde teintait le temps
Battements de nos pieds raccordés
sur le glacis de ce bonheur trouvé
Nous pouvions nous endormir
Il pouvait jouer à sa guise, à l’infini
Là nous y étions , là ça le faisait
Envoutés, devenus sans mémoire...
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Images : Pablo Despeysses
Textes : Philippe Despeysses
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